Comment traduire l’activité ?

Comment traduire l’activité ?

18 mars 2019 0 Par Amine Nasrallah

LA PARTIE DOUBLE

L’entreprise doit lister tout au long de son existence ses flux d’entrée et de sortie. C’est cette liste qui constitue le journal de comptes. La tenue de comptes se fait en partie double afin de prendre en compte la réalité du fonctionnement des entreprises, et notamment des délais de paiement (créances-dettes). En effet, les clients d’une entreprise peuvent payer en plusieurs fois. L’entreprise peut à son tour régler ses fournisseurs en plusieurs fois.

Le principe de partie double stipule que chaque opération doit être transcrite une fois au débit d’un compte (flux sortant) et une seconde fois au crédit d’un autre compte (flux entrant). Les comptes sont des sortes de rubriques permettant de classer les différents flux d’entrées et de sorties de l’entreprise. Ces comptes sont regroupés au sein du Plan Comptable pour que chaque entreprise ait la même classification.

Le journal est constitué de plusieurs articles (les lignes). Chaque article doit contenir :

  • La date de l’opération
  • L’intitulé et le numéro de compte (code)
  • Le débit ou le crédit
  • Le montant de l’opération
  • Le libellé (donne les pièces justificatives)

Exemple de journal :

Exemple de journal - Comment traduire l'activité ? - Spé Gestion Finance Terminale STMG

A chaque débit correspond un crédit.

LE PROCESSUS ACHAT/VENTE DE BIENS ET SERVICES

Ce processus démarre à la demande d’un client (devis) ou lorsque l’entreprise fait une demande à son fournisseur. C’est la commande qui déclenche ce processus, manifestant une demande de contracter. A partir de ce moment, chaque partie du contrat possède des droits et des obligations. Ce contrat fait l’objet d’un enregistrement comptable, dont la preuve principale est la facture. Cette facture permet de montrer l’existence d’un crédit et d’un débit. La fin de ce processus est l’acquittement de la facture (règlement).

Tout au long de ce processus plusieurs documents sont élaborés :

  • Le devis : document permettant d’avoir une estimation du prix du service ou du bien ;
  • Le bon de commande : matérialise la volonté du client ;
  • Le bon de livraison : regroupe les informations sur le transport des biens ;
  • La facture de doit : constate les conditions générales de vente. C’est un document comptable, obligatoire, servant de preuve en cas de litige ;
  • La facture d’avoir : constate les retours de biens.

La facture doit comporter obligatoirement :

  • Le nom et l’adresse du client et du fournisseur ;
  • La date de vente ;
  • La quantité et la dénomination des biens et services ;
  • Le prix unitaire hors taxes et les réductions éventuelles ;
  • La date d’échéance du règlement et les pénalités de retard ;
  • Les éléments d’identification de l’entreprise (numéro SIRET,…) ;
  • L’indemnité forfaitaire pour frais de recouvrements dus au créancier en cas de retard de paiement.

D’autres éléments peuvent apparaître sur la facture.

LES REDUCTIONS FINANCIERES ET COMMERCIALES

  • Le rabais : réduction exceptionnelle en cas de non-conformité ou de défaut des biens livrés ou en cas de retard dans la livraison ;
  • La remise : accordée selon le profil du client (fidélité du client, quantité achetée, qualité du client) ;
  • La ristourne : réduction calculée sur le volume des achats réalisés sur une période (trimestre, etc.) ;
  • L’escompte : accordé aux clients payant au comptant ou avant la date prévue.

L’escompte n’affecte pas les comptes d’achats ou de ventes. Il s’enregistre en produit financier (compte numéro 76) chez le client et en charges financières chez le fournisseur (compte numéro 66).

Escompte = net commercial x taux

Le rabais, la remise et la ristourne ne s’enregistrent pas en tant que tel, c’est le net commercial qui est pris en compte.

LES FRAIS DE TRANSPORTS

Les frais de transports apparaissent en tant que « Achats-Frais accessoires » (compte 60) chez le client et en tant que « Ventes-Port » (compte 70) chez le fournisseur.

LA TVA

C’est un impôt indirect, appelé taxe sur la valeur ajoutée, supportée par le consommateur final. L’entreprise a pour rôle de collecter la TVA (compte 44 « Etat-TVA collectée ») et de la reverser à l’Etat. Au cours de ses achats, l’entreprise déduit la TVA, constituant une créance sur l’Etat On l’appelle la TVA déductible, enregistrée dans le compte numéro 44 « Etat-TVA déductible ». On dit alors que l’entreprise est un intermédiaire entre l’Etat et le consommateur final. Les taux de TVA sont les suivants : taux à 2.1% (médicaments remboursés par la sécurité sociale par exemple), taux réduit à 5.5% pour les produits de première nécessité (produits alimentaires, électricité, etc), taux intermédiaire à 10% (droits d’entrées au zoo, dans les musées par exemple) et le taux normal de 20%. La TVA due est la différence entre la TVA collectée et la TVA déductible. Si la TVA due est positive, on parle de TVA à décaisser. Si la TVA due est négative, on parle de crédit de TVA.

LE NET A PAYER

Le montant TTC dû par le client au fournisseur. Ce montant s’enregistre sur le compte 40 « Fournisseurs » (dette de l’entreprise envers son fournisseur) ou sur le compte 41 « Clients » (créance).

LE REGLEMENT

Il peut se faire au comptant (immédiatement), selon divers moyens de paiement (chèque, espèces, virement, prélèvement). Le plus souvent les règlements se font à crédit lorsque des délais de paiement sont accordés par l’entreprise à son client par exemple.

LE PROCESSUS D’INVESTISSEMENT-FINANCEMENT

L’investissement correspond à un bien durable, nécessaire à l’activité de l’entreprise. Il existe les immobilisations incorporelles (non physiques, exemple des logiciels), les immobilisations corporelles (exemple des machines) et les immobilisations financières (exemple des titres de participations). Ces investissements peuvent être soit autofinancés (via la trésorerie de l’entreprise), soit financés par emprunt bancaire. Le remboursement de cet emprunt se fait par annuités constantes, soit par amortissements constants.

LE REMBOURSEMENT PAR ANNUITES CONSTANTES

L’annuité constante se calcule comme suit :

Calcul du remboursement par annuité constante - Spé Gestion et Finance Terminale STMG

avec C le montant de l’emprunt, t le taux d’intérêt et n le nombre d’années  de l’emprunt.

Exemple : l’entreprise Gamma veut emprunter 20 000 euros sur 5 ans à un taux de 6%.

L’annuité sera alors de :

Calcul annuité constance - Spé Gestion et Finance, Terminale STMG

c’est-à-dire 4 747.93 euros.

Tableau d'amortissement : remboursement par annuités constantes - Spé Gestion et Finance Terminale STMG

Intérêts annuels = capital restant dû en début de période x taux d’intérêts

Amortissement annuel = annuité constante – intérêts annuels

Capital restant dû en fin de période = Capital restant dû en début de période – amortissement

LE REMBOURSEMENT PAR AMORTISSEMENTS CONSTANTS

Amortissement = Emprunt/nombre d’années

Intérêt = Emprunt restant à amortir x Taux d’intérêt 

Annuité = Amortissement + Intérêt 

Valeur nette = Emprunt restant dû en début de période – Amortissement de l’année

Exemple : l’entreprise Gamma emprunte 20 000 euros sur 5 ans à un taux de 6%.

Tableau d'amortissement : remboursement par amortissements constants - Spé gestion et Finance Terminale STMG

Le paiement d’une annuité se retrouve en débit sur le compte 51 « Banque ». En crédit se trouvent les intérêts (compte 66 « Charges financières-Banque ») et l’amortissement du capital (compte 16 « Emprunt »).

ACQUISITION ET CESSION D’IMMOBILISATIONS

Coût d’acquisition = Prix d’achat net HT + Coûts directement attribuables (frais nécessaire à l’installation et la mise en service de l’immobilisation).

Tableau : acquisition et cession d'immobilisations - Spé Gestion et Finance Terminale STMG

On parle d’amortissement de l’immobilisation lorsque celle-ci à un usage défini dans le temps : soit physiquement (l’usure d’une machine par exemple), soit juridiquement (licence d’un logiciel), soit techniquement (l’obsolescence, comme par exemple les ordinateurs qui possèdent des technologies évoluant dans le temps).

Le plan d’amortissement d’une immobilisation est établi lors de son acquisition.

Plan d'amortissement d'une immobilisation - Spé Gestion et Finance Terminale STMG

La cession d’immobilisations est un produit exceptionnel, s’enregistrant comme suit :

Cession d'immobilisation - Spé gestion et finance Terminale STMG

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