
Education: C’est la cata…
6 décembre 2019
Malgré les réformes menées dans le domaine éducatif au Maroc, le niveau des élèves demeure inquiétant. D’après les derniers résultats de l’enquête Pisa établi par l’OCDE, le Royaume arrive aux derniers rangs du classement (75/79), ne devançant que le Liban, le Kosovo, la République dominicaine et les Philippines. En compréhension de l’écrit, les élèves marocains arrivent loin de la moyenne de l’OCDE: 359 points contre une moyenne de 487 dans les pays de l’OCDE. En mathématiques et sciences, leurs scores s’établissent respectivement à 368 et 377 points, contre des moyennes de 489. Dans le monde, ce sont les pays asiatiques (Chine, Singapour, Macao et Hong Kong) qui se placent en tête de peloton. Chez les pays arabes, les Emirats arabes unis occupent la première place devant la Jordanie, le Qatar, l’Arabie saoudite et le Maroc
L’enseignement au Maroc est défaillant. Une nouvelle enquête le confirme, celle du programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de l’OCDE auquel le pays participe pour la première fois. Le Royaume arrive aux derniers rangs du classement (75/79).
Près de 6.814 élèves répartis dans 179 écoles ont été évalués. Les résultats ont été publiés le 3 décembre à Paris en ouverture d’une conférence de deux jours sur l’avenir de l’éducation. Les élèves marocains ont obtenu des résultats inférieurs à la moyenne de l’OCDE en lecture, en mathématiques et en sciences (voir illustration).
Le milieu socioéconomique des élèves est un indicateur déterminant des résultats scolaires. Les plus défavorisés réalisent des scores bien pires que leurs camarades issus de milieux aisés. En lecture par exemple, leur score est inférieur de 51 points.
Par rapport à l’équité liée au genre, les filles ont obtenu des résultats similaires aux garçons en mathématiques. Mais elles les ont surpassés en sciences.
Tout en dressant l’état de l’éducation au Maroc, l’OCDE met l’accent sur la pénurie des compétences, la crise du personnel qualifié et le manque de matériel pédagogique. Ce sont les directeurs d’école qui le précisent. Un constat relevé là aussi dans le milieu défavorisé.
Qu’en est-il du climat scolaire au Maroc? Près de 44% des élèves ont déclaré avoir été victimes d’intimidation (ou harcèlement) au moins plusieurs fois par mois, contre 23% en moyenne dans les pays de l’OCDE. Dans le même temps, 73% (et 88% en moyenne dans les pays de l’OCDE) étaient d’accord ou tout à fait d’accord pour dire «qu’aider ceux qui sont incapables de se défendre est une bonne chose». En moyenne, 44% des élèves ont manqué une journée d’école et 59% sont arrivés en retard à l’école pendant la période du test Pisa.
Dans la plupart des pays et économies, les élèves fréquemment victimes d’intimidation sont plus susceptibles de «quitter» l’école. Ceux qui apprécient l’école, jouissent d’un meilleur climat disciplinaire et reçoivent un plus grand soutien émotionnel de la part de leurs parents.
Quelque 71% (moyenne de l’OCDE: 74%) sont d’accord ou tout à fait d’accord pour dire que leur enseignant se réjouit de l’enseignement. Dans la plupart des pays et des économies, les élèves obtiennent de meilleurs résultats en lecture lorsque leur enseignant est plus enthousiaste (en particulier lorsqu’ils s’intéressent à la matière).
Au Maroc, 56% des élèves ont déclaré coopérer avec leurs camarades de classe (moyenne de l’OCDE: 62%) et 64% se disent en compétition (moyenne de l’OCDE: 50%). Environ le quart (moyenne de l’OCDE: 16%) confie se sentir seul à l’école.
Aussi, 6 sur 10 (moyenne de l’OCDE: 67%) affirment être satisfaits de leur vie.
42% des Marocains ont le «Growth mindset»
Dans la plupart des pays et économies, les élèves sont plus susceptibles de présenter des sentiments positifs lorsqu’ils développent une appartenance forte à leur école et un esprit de coopération avec leur camarade. Au contraire, ils sont tristes quant ils sont victimes d’intimidations fréquentes.
Une majorité d’étudiants dans les pays de l’OCDE ont une mentalité de croissance «growth mindset» qui suppose que l’intelligence peut se développer. Le taux au Maroc est estimé à 42%. Ce critère est associé à la motivation des élèves à maîtriser les tâches, à l’auto-efficacité générale, à se fixer des objectifs d’apprentissage et à percevoir la valeur de l’école.
F. Z. T.
Source : Par ici
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